Pourtant tout commençait bien Hinès était dans un grand pré, en train de jouer avec Altaïr (peut-être le fait d'avoir les photos d'Altaïr et Renard). Deux hommes discutaient un peu plus loin en plein milieu du pré. Leur chien fais des aller-retours vers les chevaux en jouant lui aussi. Moi j'observe tout ce beau monde de l'autre côté de la clôture.
Soudain ça se précipite, leur chien jappe plus fort et essaye de mordre les jarrets des chevaux. Ceux-ci se mettent du coup à ruer et couiner, et le chie aboie toujours de plus en plus fort. C'est là que je comprends (comment?) que la conversation des deux hommes est très importante, et que je ne dois pas savoir de quoi il s'agit. L'homme en veste beige commence à gueuler, s'énervant après les chevaux !
Et là je comprends pas ce qu'il se passe ... des touffes d'herbes l'homme dégage un bâton qui ressemble étrangement à un javelot et il le lance à pleine vitesse. Il atterri en plein sur la croupe d'Hinès ! Mon cœur se serre comme s'il était coincé dans étaux, mais je n'arrive même pas à crier. Hinès pousse des ronflements de douleur. Mais comme si ça ne suffisait pas, l'homme envoie un deuxième "bâton" qui atterri lui aussi dans la croupe, mais de l'autre côté. Mes mains se resserrent sur le fil barbelé sur lequel j'étais appuyé. Toujours aucun son ne veut sortir de ma gorge.
Comme elle peut, Hinès se précipite vers moi, boitant comme presque inimaginable, cherchant secours. L'homme rappelle son chien en gueulant, puis me lance un regard de tueur et avance vers moi d'un pas décidé, accompagné de l'autre homme. Ce dernier souri. Je m'avance à mon tour vers eux, tremblante. J'ai envie de leur hurler ma colère et mon incompréhension, mais ne sortira qu'un faible "Pourquoi vous avez fais ça ?"
"Ils faisaient trop de bruit"
"Mais c'est votre chien qui ..."
"Tais toi. Le bâton a mal atterri c'est tout, je voulais leur faire peur."
"Mais vous en avez envoyé DEUX, vous avez bien vu que le premier ..."
"C'est trop tard maintenant. Il seront plus calmes désormais."
" Mais ...", ma voix persistant à être de plus en plus frêle. Le second homme me dit alors :
"Je vais aller chercher un véto. Contente ?"
Toujours tremblante, je me retourne vers Hinès pour examiner ses plaies. Elle même est tremblante et en sueur. Essaye de se frotter tant bien que mal sur moi avec sa tête (comme elle fait quand elle est câline).
Puis subitement je vois le second homme revenir avec une batte tandis que le premier m'écarte violemment, me projetant au sol. Mes yeux ne voyant plus que les os des deux antérieurs d'Hinès se brisant en miles morceaux, et un cri déchirant l'accompagner. La jument s'écroule. Mais je n'arrive pas plus à me relever qu'elle. Le bois, s'enfonce plus profondément dans la chair et ressort de l'autre côté, faisant ruisseler le sang le long de ses cuisses. J’assiste impuissante à ses convulsions. Mon cœur bat si fort qu'il couvre presque le ricanement des deux hommes. Mais rien ne dépassera les hennissements de douleurs d'Hinès, ses halètements pour se relever, en vain.